Etudes

Apocalypse

un ouvrage écrit par jean

Le livre de l'apocalypse nous révèle les évènements à venir concernant le retour de Jésus Christ

message aux sept églises

 Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et qu’il a fait connaître, par l’envoi de son ange, à son serviteur Jean,

lequel a attesté la parole de Dieu et le témoignage de Jésus Christ, tout ce qu’il a vu.

Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites! Car le temps est proche.

Jean aux sept Églises qui sont en Asie: que la grâce et la paix vous soient données de la part de celui qui est, qui était, et qui vient, et de la part des sept esprits qui sont devant son trône,

et de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre! A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang,

et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles! Amen!

Voici, il vient avec les nuées. Et tout oeil le verra, même ceux qui l’ont percé; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui. Amen!

Je suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout Puissant.

apocalypse 1 : 1-8

Esaie 56.1

Voici ce que dit l'éternel : Respectez le droit et pratiquez

la justice, car mon salut est sur le point d'arriver, et ma justice est prête à se révéler


Le prophète Ésaïe a prédit en ces termes l’œuvre de réforme du sabbat qui devait se réaliser dans les derniers jours : «Ainsi parle le SEIGNEUR: Veillez à l’équité, agissez selon la justice; car mon salut est près d’arriver, ma justice est sur le point de se dévoiler. Heureux l’homme qui fait cela, l’être humain qui s’y tient, observant le sabbat, pour ne pas le profaner, et gardant sa main de toute action mauvaise! […] Quant aux étrangers qui s’attacheront au SEIGNEUR afin d’officier pour lui, qui aimeront le nom du SEIGNEUR au point de devenir ses serviteurs, tous ceux qui observeront le sabbat en se gardant de le profaner, et qui demeureront fermes dans mon alliance, je les amènerai sur ma montagne sacrée et je les réjouirai dans ma maison de prière .»


Ces paroles s’appliquent à la dispensation chrétienne, comme le montre le contexte: « Déclaration du Seigneur DIEU, qui rassemble les bannis d’Israël: je vais rassembler d’autres avec les siens déjà réunis . » Ce passage préfigure le rassemblement des païens par la prédication de l’Évangile, et prononce une bénédiction sur ceux qui honoreront alors le sabbat. L’obligation du quatrième commandement s’étend donc au-delà de la crucifixion, de la résurrection et de l’ascension du Christ, jusqu’au moment où ses serviteurs annonceront à toutes les nations le message de la Bonne Nouvelle.


Le Seigneur a ordonné par ce même prophète: « Conserve ce témoignage, scelle cette loi parmi mes disciples . » Le sceau de la loi de Dieu se trouve dans le quatrième commandement. C’est le seul, parmi les dix, qui indique à la fois le nom et le titre du Législateur. Il le déclare Créateur des cieux et de la terre et révèle ainsi son droit, au-dessus de tout autre être, à la révérence et à l’adoration. Er dehors de ce précepte, il n’y a rien dans le décalogue qui montre par quelle autorité cette loi est donnée. Lorsque la puissance papale a changé le sabbat, ce sceau a été ôté de la loi. Les disciples de Jésus sont appelés à le restaurer en lui rendant sa placé légitime comme mémorial du Créateur et signe de son autorité.

« À la loi et au témoignage ! » Tandis que les doctrines et théories contradictoire abondent, la loi de Dieu est la seule règle infaillible par laquelle doivent être éprouvées toute opinion, toute doctrine et toute théorie. Le prophète ajoute dans ce même verset: « Si on ne parle pas ainsi, c’est qu’il n’y aura pas d’aurore pour le peuple.»

Il dit aussi: « Crie à plein gosier, ne te retiens pas! Élève la voix comme une trompe, dis à mon peuple sa transgression, à la maison de Jacob ses péchés ! » Ce n’est pas le monde pécheur, mais ceux que le Seigneur appelle « mon peuple » qui doivent être repris pour leurs transgressions. Le prophète ajoute, au verset suivant : «Jour après jour ils me cherchent, ils désirent connaître mes voies, comme une nation qui aurait agi selon la justice et qui n’aurait pas abandonné l’équité de son Dieu.” Il nous montre ainsi une classe de personnes qui se croit juste et semble manifester un profond intérêt pour le service de Dieu. Mais la réprimande sévère et solennelle de Celui qui « sonde tous les cœurs ” révèle qu’en réalité elle foule aux pieds les préceptes divins.

Le prophète attire l’attention en ces termes sur le commandement qui a été abandonné: « Grâce à toi, on rebâtira sur les ruines d’autrefois, tu relèveras les fondations des générations passées ; on t’appellera “Celui qui répare les brèches”, “Celui qui restaure les sentiers pour rendre le pays habitable”. Si tu te gardes de piétiner le sabbat, de t’occuper de tes propres affaires en mon jour sacré, si tu appelles “délices” le sabbat, “glorieux” le jour sacré du SEIGNEUR, si tu le glorifies en ne suivant pas tes propres voies, en ne vaquant pas à tes penchants ni à tes discours, alors du feras du SEIGNEUR tes délices . » Cette prophétie s’applique aussi à notre époque. Une brèche a été faite dans la loi de Dieu lorsque la puissance romaine a changé le sabbat ; mais le moment est venu de restaurer cette institution divine. Cette brèche doit être réparée, et « les fondations des générations passées” doivent être relevées.

Sanctifié par le repos et la bénédiction du Créateur, le sabbat fut respecté, dans le Jardin d’Éden, par Adam dans son innocence; puis par Adam, déchu mais repentant, lorsque Dieu le chassa de sa bienheureuse demeure. Il fut observé par tous les patriarches, depuis Abel jusqu’à Noé, le juste, au temps d’Abraham et de Jacob. Lorsque les Hébreux furent réduits en esclavage en Égypte, beaucoup d’entre eux, entourés d’une l’idolâtrie omniprésente, perdirent la connaissance de la loi de Dieu. Mais, lorsque le Seigneur délivra Israël, il proclama sa loi avec une impressionnante solennité devant la multitude assemblée, pour qu’elle puisse connaître sa volonté, le craindre et lui obéir pour toujours.

Depuis cette époque jusqu’à aujourd’hui, la connaissance de la loi de Dieu a été conservée sur cette terre, et le quatrième commandement a été observé. Bien que le « Sans-loi ” ait réussi à fouler aux pieds le saint jour de Dieu, il y avait, cachées dans des lieux secrets, des âmes fidèles qui l’honoraient, même à l’époque de la suprématie papale. Depuis la Réforme, il y a eu, dans chaque génération, des croyants qui ont continué à l’observer. Cependant, bien que souvent rendu au milieu de la réprobation et de la persécution, un témoignage constant a été apporté à la perpétuité de la loi de Dieu et à l’obligation sacrée du sabbat de la création.

Ces vérités, telles qu’elles sont présentées dans le chapitre 14 de l’Apocalypse en rapport avec la « bonne nouvelle éternelle », distingueront l’Église du Christ au moment de son apparition ; car, indiquant le résultat de la proclamation du triple message, l’annonce suivante est faite: « C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus . » Ce message est le dernier qui doive être donné au monde avant l’avènement du Seigneur. Aussitôt après la proclamation de ce message, le prophète aperçoit le Fils de l’homme venant dans sa gloire pour « moissonner … la moisson de la terre »

Ceux qui acceptèrent la lumière sur le sanctuaire et le caractère immuable de la loi de Dieu furent remplis de joie et d’admiration en découvrant la beauté et l’harmonie de cette chaîne de vérités ouvertes à leur compréhension. Ils désiraient que cette lumière, si précieuse à leurs yeux, soit communiquée à tous les chrétiens et ils pensaient qu’elle serait accueillie avec joie. Mais ces connaissances qui le démarquaient du monde furent mal reçues par de nombreuses personnes qui prétendaient être disciples du Christ. L’obéissance au quatrième commandement exigeait un sacrifice, devant lequel la plupart de ces personnes reculèrent.

Lorsque l’obligation du sabbat leur fut présentée, beaucoup d’entre elle raisonnèrent à la manière du monde. Elles disaient: « Nous avons toujours honoré le dimanche ; nos pères également, et de nombreuses personnes droites et pieuse sont mortes en paix tout en l’observant. Si elles avaient raison, nous avons aussi raison. L’observation de ce nouveau sabbat nous mettrait en porte-à-faux par rapport au monde, et nous n’aurions plus aucune influence sur lui. Qu’est-ce qu’un petit groupe qui respecte le septième jour peut espérer accomplir contre un monde d’observateurs du dimanche?” C’est par de semblables arguments que les Juif s’étaient efforcés de justifier leur rejet du Christ. Dieu avait accepté leurs pères lorsqu’ils lui offraient des sacrifices; pourquoi leurs enfants ne trouveraient-ils pas le salut en suivant la même voie ? De même, à l’époque de Martin Luther, le partisans de l’Église romaine disaient que de véritables chrétiens étaient mort dans la foi catholique, et que, par conséquent, cette religion était suffisante pour le salut. Un tel raisonnement constituait une barrière impénétrable pour tout progrès dans la foi ou la pratique religieuse.

Beaucoup avancèrent l’argument que la consécration du dimanche avait été un doctrine bien établie et une coutume répandue de l’Église depuis de nombreux siècles. Pour répondre à cela, on leur montra que le sabbat et son observation étaient plus anciens, plus universels, et aussi vieux que le monde lui-même, et avaient l’approbation à la fois des anges et du Créateur. Lorsque Dieu posa les fondations de la terre, et lorsque « les étoiles du matin criaient de joie et que tous les fils de Dieu lançaient des acclamations ”, il posa en même temps les fondations du sabbat . Cette institution a droit à notre révérence, car elle n’a été donnée par aucune autorité humaine et ne repose sur aucune tradition ; elle a été établie par l’Éternel et ordonnée par sa Parole éternelle.

Lorsque l’attention du peuple fut attirée par la réforme du sabbat, de prédicateurs populaires tordirent la Parole de Dieu en interprétant son témoignage de manière à calmer les esprits curieux. Ceux qui ne sondaient pas les Écriture par eux-mêmes se contentèrent d’accepter les conclusions qui correspondaient leurs désirs. En faisant appel aux arguments, aux sophismes, aux traditions de Pères et à l’autorité de l’Église, beaucoup tentèrent de réfuter la vérité. Pour soutenir la validité du quatrième commandement, ses partisans furent amenés à sonde leur Bible. Des hommes humbles, armés seulement de la Parole de vérité, résistèrent aux attaques des érudits, qui, surpris et irrités, découvrirent que leurs éloquents sophismes étaient impuissants contre le raisonnement simple et direct de gens versés dans les Écritures plutôt que dans les subtilités des facultés de théologie.

En l’absence de tout témoignage biblique en leur faveur, beaucoup avancèrent avec une persévérance infatigable l’argument suivant, oubliant que le même raisonnement avait été utilisé contre le Christ et ses apôtres : « Pourquoi nos grands hommes ne comprennent-ils pas cette question du sabbat? Il y a peu de gens qui croient comme vous. Il est impossible que vous ayez raison et que tous les érudits du monde soient dans l’erreur!”

Pour réfuter de tels propos, il suffisait de citer les enseignements des Écritures et le récit des interventions de Dieu en faveur de son peuple au travers de tous les siècles. Dieu agit par l’intermédiaire de ceux qui entendent sa voix et qui lui obéissent, de ceux qui sont disposés, s’il le faut, à proclamer des vérités désagréables à entendre, de ceux qui ne craignent pas de réprimer les péchés populaires. La raison pour laquelle Dieu souvent ne choisit pas, pour diriger les mouvements de réforme, des hommes instruits et haut placés, c’est que ceux-là se confient en leur credo, en leurs théories et en leurs systèmes théologiques, et n’éprouvent aucun besoin de se laisser enseigner par Dieu. Seuls ceux qui ont une relation personnelle avec la Source de la sagesse peuvent comprendre ou expliquer les Écritures. Des hommes qui sont peu versés dans l’enseignement des grandes écoles sont parfois appelés à proclamer la vérité, non à cause de leur peu d’instruction, mais parce qu’ils ne sont pas remplis d’eux-mêmes et se laissent enseigner par Dieu. Ils ont appris à l’école du Christ, et leur humilité et leur obéissance ont fait d’eux de grands hommes. En leur confiant la connaissance de sa vérité, Dieu leur confère un grand honneur, devant lequel les honneurs terrestres et la grandeur humaine sont réduits à rien.

La majorité des adventistes rejeta les vérités touchant le sanctuaire et la loi de Dieu. Beaucoup d’entre eux abandonnèrent leur foi dans le mouvement et adoptèrent des opinions discutables et contradictoires sur les prophéties concernant cette œuvre. Certains tombèrent dans la manie de fixer de manière répétée une date précise pour l’avènement du Christ. La lumière qui brillait maintenant sur le sujet du sanctuaire aurait dû leur montrer qu’aucune période prophétique ne s’étend jusqu’au second avènement; que la date exacte de cet événement n’est prédite nulle part. Mais, se détournant de la lumière, ils continuèrent à placer une date après l’autre et tombèrent à chaque fois dans la déception.

Lorsque l’église de Thessalonique accueillit des opinions erronées sur l’avènement du Christ, l’apôtre Paul lui conseilla d’éprouver soigneusement ses espérances et ses attentes par la Parole de Dieu. Il lui cita les prophéties qui révélaient les événements qui devaient avoir lieu avant le retour de Jésus et lui montra qu’elle n’avait aucune raison de l’attendre pour son époque. Il l’avertit en ces termes : « Que personne ne vous trompe d’aucune manière . » Si les membres se laissaient aller à des attentes non fondées sur les Écritures, ils seraient amenés à suivre des voies erronées. La déception les exposerait à la risée des incroyants, ils risqueraient de céder au découragement et seraient tentés de douter des vérités essentielles à leur salut. L’exhortation de l’apôtre aux Thessaloniciens contient donc une importante leçon pour ceux qui vivent dans les derniers jours.

De nombreux adventistes eurent l’impression qu’ils auraient manqué de zèle et de diligence pour se préparer, s’ils n’avaient pu rattacher leur foi à une date précise de l’avènement du Seigneur. Leurs espérances furent déçues à de nombreuses reprises, et leur foi fut tellement ébranlée qu’il leur devint presque impossible de se laisser impressionner par les grandes vérités de la prophétie.

n d’une date précise pour le jugement, lors de la proclamation du message du premier ange, était voulue de Dieu. Le calcul des périodes prophétiques sur lesquelles reposait ce message, fixant l’aboutissement des 2 300 jours en automne 1844 était incontestable. Les tentatives réitérées pour découvrir de nouvelles dates concernant le début et la fin des périodes prophétiques et le raisonnement illogique nécessaire pour soutenir ces positions non seulement détournaient les esprits de « la vérité présente », mais jetaient aussi le discrédit sur tous les efforts consentis pour expliquer les prophéties. Plus fréquemment on détermine une date précise pour le second avènement, plus on l’enseigne, et mieux les desseins de Satan sont satisfaits. Après que la date fixée est passée, le Malin suscite le ridicule et le mépris pour ceux qui l’ont préconisée, et discrédite ainsi le grand mouvement adventiste de 1843/1844. Ceux qui persistent dans cette erreur finiront par retenir une date trop éloignée dans l’avenir pour l’avènement du Christ, ce qui les amènera à se reposer sur une fausse sécurité, et beaucoup d’entre eux ne seront détrompés que lorsqu’il sera trop tard.


L’Histoire de l’ancien Israël constitue une illustration frappante de l’expérience passée du mouvement adventiste. Dieu avait guidé son peuple dans ce mouvement comme il l’avait fait en faisant sortir d’Égypte les enfants d’Israël. Lors de la grande déception de 1844, leur foi avait été mise à l’épreuve comme celle des Hébreux à la mer Rouge. S’ils avaient continué à faire confiance à la main qui les avait conduits et accompagnés dans leur expérience précédente, ils auraient vu « le salut de Dieu ». Si tous ceux qui avaient collaboré dans l’unité à l’œuvre en 1844 avaient accepté le message du troisième ange et l’avaient proclamé par la vertu du Saint-Esprit, le Seigneur aurait agi avec puissance en s’appuyant sur leur persévérance. Un flot de lumière se serait répandu sur le monde, et les habitants de notre terre auraient été avertis, l’œuvre finale aurait été terminée, et le Christ serait revenu pour la rédemption de son peuple.


Ce n’était pas la volonté de Dieu qu’Israël erre pendant quarante ans dans k désert. Il désirait le conduire directement au pays de Canaan et l’y établir pouf être un peuple saint et heureux. Mais « ils ne purent entrer à cause de leur manque de foi ». Par leurs rechutes et leur apostasie, ils périrent dans le désert ; d’autres furent suscités pour entrer dans la terre promise. De même, ce n’était pas la volonté de Dieu que l’avènement du Christ soit retardé pendant si longtemps et que ses enfants demeurent tant d’années dans ce monde de péché et de souffrance. C’est leur incrédulité qui les sépara de Dieu. Puisqu’ils refusaient d’accomplir l’œuvre qu’il leur avait confiée, d’autres furent appelés pour proclamer ce message. C’est par miséricorde envers notre monde que Jésus retarde son avènement, afin que les pécheurs puissent avoir l’occasion d’entendre son avertissement et de trouver en lui un abri avant que la colère de Dieu se répande sur le monde.


Aujourd’hui comme dans les siècles passés, la présentation d’une vérité qui dénonce les péchés et les erreurs de notre époque suscite l’opposition. « Car quiconque pratique le mal déteste la lumière ; celui-là ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvre s ne soient dévoilées . » De nombreuses personnes, en découvrant que leur position ne peut pas être soutenue par les Écritures, décident de la maintenir coûte que coûte, et, inspirées par un esprit malveillant, attaquent la réputation et les motivations de ceux qui prennent la défense d’une vérité impopulaire.


On a eu recours à cette même tactique dans tous les siècles. On accusa Élie d’« attirer le malheur sur Israël ”, Jérémie d’être un traître, et Paul d’avoir « tenté de profaner le temple ». Depuis cette époque jusqu’à aujourd’hui, on a accusé ceux qui voulaient être loyaux à la vérité d’être séditieux, hérétiques ou schismatiques. Des multitudes, trop incroyantes pour accepter « la parole prophétique ”, que Pierre qualifie de « ferme ”, accueillent avec crédulité et sans discussion les accusations portées contre ceux qui osent réprimer les péchés à la mode. Cet esprit ne fera que se développer. La Bible enseigne clairement que le temps est proche où les lois de l’État seront tellement en conflit avec la loi de Dieu que quiconque voudra obéir à tous les préceptes divins devra affronter la réprobation et le châtiment comme un malfaiteur.


Face à cette situation, quel est le devoir du messager de la vérité? Devra-t-il conclure qu’il ne doit pas présenter la vérité puisque, souvent, elle a pour effet d’amener les hommes à esquiver ses exigences ou à lui résister? Nullement! Il n’a pas plus de raisons de taire le témoignage de la Parole de Dieu, parce qu’il suscite l’opposition, que n’en avaient les premiers réformateurs. Les confessions de foi des saints et des martyrs nous ont été rapportées pour le bien des générations successives. Ces exemples vivants de sainteté et de fermeté inébranlable nous sont parvenus pour l’encouragement de ceux qui sont maintenant appelés à être des témoins de Dieu. Ils ont reçu la grâce et la vérité, non pour eux seuls, mais pour que, par leur intermédiaire, la connaissance des Écritures puisse éclairer notre terre. Dieu a-t-il accordé de la lumière à ses serviteurs en cette génération? Alors, ils doivent la faire briller devant le monde.


Autrefois, le Seigneur déclara à celui qu’il avait chargé de parler en son nom: « La maison d’Israël ne voudra pas t’écouter, parce qu’elle ne veut pas m’écouter .” Cependant, il lui dit aussi : «Tu leur diras mes paroles, qu’ils écoutent ou qu’ils ne prennent pas garde . » Cet ordre est donné au serviteur de Dieu de notre temps : « Élève la voix comme une trompe, dis à mon peuple sa transgression, à la maison de Jacob ses péchés ! »


Dans la mesure de leurs possibilités, tous ceux qui ont reçu la lumière de la vérité ont la même responsabilité solennelle et redoutable que le prophète d’Israël à qui la Parole du Seigneur fut adressée en ces mots: «Toi, humain, je te nomme guetteur pour la maison d’Israël. Tu écouteras la parole de ma bouche et tu les avertiras de ma part. Quand je dirai au méchant: “Méchant, tu mourras!”, si tu ne parles pas pour avertir le méchant au sujet de sa voie, ce méchant mourra dans sa faute; mais son sang, je te le réclamerai. Mais si, toi, tu avertis le méchant au sujet de sa voie, et qu’il ne revienne pas de sa voie, il mourra dans sa faute, et toi, tu sauveras ta vie . ”

Le grand obstacle à l’acceptation et à la prédication de la vérité, c’est le fait qu’elle implique des inconvénients et de la réprobation. C’est le seul argument que ses partisans n’ont jamais pu réfuter et qui, malgré tout, ne doit pas arrêter les vrais disciples du Christ. Ces derniers n’attendent pas que la vérité devienne populaire pour la défendre. Convaincus de leur devoir, ils acceptent délibérément la croix, estimant avec l’apôtre Paul qu’” un moment de détresse insignifiant produit pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire ”, et tenant, comme un héros d’autrefois, « l’humiliation du Christ pour une richesse plus grande que les trésors de l’Égypte ».

Quelle que soit leur profession de foi, ce ne sont que ceux qui servent le monde du fond de leur cœur qui agissent par calcul plutôt que par principe en matière de religion. Nous devons choisir le bien parce que c’est le bien, et en laisser les conséquences à Dieu. Le monde est redevable aux hommes de principe, de foi et d’audace pour les grandes réformes dont il a bénéficié. C’est par de tels hommes que doit s’accomplir l’œuvre de réforme pour notre époque.

Ainsi parle le Seigneur: « Écoutez-moi, vous qui connaissez la justice, peuple qui a ma loi dans ton cœur ! Ne craignez pas les outrages des hommes et ne soyez pas terrifiés par leurs injures. Car les mites les dévoreront comme un vêtement, la teigne les dévorera comme de la laine; mais ma justice durera toujours, et mon salut, de génération en génération . »